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À Voir, À FairePatrimoine

PATRIMOINE

L’histoire du Vallespir est d’une telle richesse que bon nombre de sites historiques et monuments sont présents pour en témoigner. Vous aurez ainsi la possibilité de traverser les siècles de l’Antiquité à nos jours en passant par l’art roman, l’architecture militaire… Notre territoire n’aura plus de secrets pour vous !

LE PONT DU DIABLE DE CÉRET

Construit en 1321, sous les Rois de Majorque, le pont du Diable est un pont à une seule arche qui enjambe le fleuve Tech à près de 22,30m, pour une portée de 45,65m de long. Il fallait bien cela pour traverser ce fleuve parfois capricieux provenant directement des montagnes du Haut-Vallespir. Un pont qui servira de voie principale de communication entre les deux rives, depuis le XIVe jusqu’au XXe siècle !

En 1883, le pont du chemin de fer est construit par l’ingénieur Paul Séjourné, permettant ainsi d’alléger les convois passants par le pont médiéval. Et en 1939, le pont routier est livré à la circulation.
Ensemble, ces trois ponts racontent une partie de l’histoire économique et culturelle de la traversée du fleuve Tech, mais aussi de la vallée du Vallespir, vers lequel les voies se dirigent.

Pont du Diable, classé Monument Historique en 1840.

LE CHÂTEAU D’AUBIRY DE CÉRET

Entouré de vignes, de cerisiers et de 5 hectares de parc, il offre un cadre naturel exceptionnel ! Construit à partir de 1892 par la famille Bardou, riches industriels connus pour leur marque de papier à cigarettes « JOB », le château est aujourd’hui la propriété de la famille De Pra etle parc accueille de nombreux évènements.

Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Inscrit au titre des Monuments Historiques depuis 2006.

LA VIA DOMITIA

Construite en 121 avt. J.C, la Via Domitia relie la péninsule italienne à l’Hispanie, la péninsule ibérique, contournant le bassin Méditerranéen. Cette voie a été construite suite à la volonté du proconsul Domitius Ahenobarbus d’organiser les territoires conquis entre les Alpes et les Pyrénées, et favoriser l’implantation des colons romains. Passant par Narbo Marcius (Narbonne), la Via Domitia descend vers Ruscino (site qui donne le nom au Roussillon), Illibéris (Elne), pour se séparer en deux tracés : l’un vers Port-Vendres (Portus Vénéris) et Collioure (Caucoliberris) ; l’autre vers le Summum Pyrenaeum (col de Panissars) et ainsi traverser les montagnes pour rejoindre la province romaine de la Tarraconaise (Tarragone), et sa Via Augusta.

Dans la vallée de la Roma, la Via Domitia rejoint les stations Ad Centuriones (près de Saint-Martin-de-Fenollar), et de Clausurae (Les Cluses), où des sites fortifiés encadrent la vallée : le Fort romain, le Portorium et le Castell dels Moros. Le trophée de Pompée monument construit pour célébrer la victoire de Pompée sur les peuples rebelles en 70 avt. J.C, est édifié au Summum Pyraneum, au col de Panissars pour ainsi être visible de loin.

La Via Vallespiris s’engage dans la vallée du Vallespir pour rejoindre les thermes romains d’Aquae Calidae (Amélie-les-Bains), la ville des eaux chaudes, et rejoindre ensuite le site de Coustouges où se trouvait une Custodia, un poste frontière avec garnison romaine. Cet axe permettait aussi de favoriser l’accès au minerai de fer, exploité à l’époque antique, notamment autour au nord de Batère, et qui était omniprésent dans le massif du Canigó.
Des fouilles réalisées par les équipes du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales en 2012, ont permis de confirmer le passage de la Via Domitia dans la vallée de la Roma, en direction du Perthus et du col de Panissars.

LE SITE ANTIQUE DE LES CLUSES

Le site de Les Cluses est un site de frontière qui porte les traces de passages depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. Le long de la rivière de la Rome, la Via Domitia est dominée d’un côté par un fort romain datant du IIe siècle, et de l’autre, le Castell dels moros datant du IVe siècle, pouvant accueillir une garnison. Entre les deux, sur la Via Domitia, le portorium permettait de contrôler les marchandises qui transitaient d’un côté et de l’autre de la frontière. Ces vestiges sont classés au titre des Monuments historiques depuis 2010.

Au Moyen Âge, un castell et une église sont construits sur les vestiges du fort romain. Cette église, dédiée à Marie puis à Saint-Nazaire, est un rare exemple d’édifice à trois vaisseaux et absides semi-circulaire inscrites dans un mur fortifié. Les fresques de l’abside axiale sont un exemple assez unique de peintures murales du XIIe siècle sur le territoire, très similaires, dans le style, à celles de la chapelle de Saint-Martin-de-Fenollar (Maureillas).

Des visites guidées sont organisées par le Pays d’Art et d’Histoire Transfrontalier des Vallées Catalanes.

LE CASTEIL DE REYNES

Le Chemin de Maçanet de Cabrenys à Reynès « De Château en Château » est un itinéraire balisé de 19km qui traverse le massif des Salines jusqu’à la Collada dels Pous et le Roc de Fraussa (1450m). De part et d’autre de la frontière, vous découvrirez sur le parcours paysages sauvages et sites d’intérêts culturels et historiques comme le château de Cabrera, le sanctuaire de Les Salines, l’église de Sant Vicenç et le château de Reynès.

PATRIMOINE RELIGIEUX

L’ÉGLISE SAINT PIERRE À CÉRET

L’église de Céret se trouve au centre de la Cellere, espace sacré de trente pas aménagé autour de l’église dans lequel toute violence est proscrite, offrant ainsi une protection contre les abus féodaux. La première mention de l’église de Céret remonte à 814, dans un précepte de Louis le Pieux. Plus rien ne reste de ce premier édifice, remplacé par une église romane dont seule la partie basse de la tour de clocher date des XIe et XIIe siècles. Les arcatures aveugles, les baies géminées et l’appareillage en moellons équarris témoignent de cette période. L’édifice agrandi au XIVe siècle est complété d’un portail en marbre blanc du mas Carol, qui porte l’inscription « L’an de notre seigneur 1398 fut fait cette porte ». Les plaques funéraires en marbre inscrites sur la façade, mentionnent la mémoire de seigneurs de Céret comme d’ultimes traces de cette période médiévale.

Au XVIIIe siècle, de grands travaux sont engagés pour l‘église, s’imposant clairement dans le parcellaire médiéval : le chevet est reconstruit, l’immense coupole est installée à la croisée du transept, et la façade est majestueusement aménagée avec l’ajout, au-dessus du portail en marbre, d’une corniche et d’une niche dans laquelle une sculpture de saint Pierre en bois est installée. A l’intérieur la majeure partie des retables en bois polychrome sont installés dans les chapelles latérales et un orgue de près de 3000 tuyaux du XVIIIe siècle domine solennellement la nef, à l’ouest. Le maitre-autel de style néoclassique date du début du XIXe siècle.

CHAPELLE SAINT FERRÉOL À CÉRET

Chapelle dédiée à Saint Ferréol, érigée à la fin du XIIIe siècle par les moines Bénédictins de l’abbaye d’Arles-sur-Tech (canoniquement dépendant de la grande abbaye de Moissac). Suite aux guerres meurtrières des Albigeois, quelques fragments des reliques de saint Ferréol ont été mis à l’abri dans des bustes-reliquaires datant du XVIIIe siècle. La chapelle devient un sanctuaire. Quelques ex-voto attestent des grâces reçues et des protections obtenues par l’intercession de Saint Ferréol. En 1975, un incendie brûle les bâtiments annexes. Lors de la réfection des toitures, les signes protecteurs des lieux qui ornaient les génoises ont été retracées à l’identique (dates 1721,1722…).
Ce sanctuaire, dans un lieu privilégié, reste encore aujourd’hui une halte de paix et de sérénité. Chaque année, le matin du 18 septembre, jour de « Festa Major » les Cérétans perpétuent la tradition du pèlerinage vers l’ermitage de Saint-Ferréol. Dès l’aurore, lampes et lanternes ondulent le long du sentier sur la colline.

LA CHAPELLE NOTRE DAME DEL ROURE À TAILLET

D’origine romane, inscrite au titre des Monuments Historiques depuis juin 2006, elle se situe dans le hameau de la Roure, sur la route RD 63 menant au village de Taillet. Selon la légende, un bœuf fit découvrir à sa bergère l’image de la vierge dans le tronc d’un chêne. S’en suivirent des pèlerinages pour demander guérison à Marie. La chapelle fut édifiée vers l’an 1100 par les soins de l’abbé de Valbonne et conserve dans son abside en cul de four, des fresques du milieu du XIIe siècle, protégées par un retable du XVIIe siècle.

Ouverte au public à la demande, auprès de la Mairie de Taillet : 04 68 39 42 65.

Des visites guidées sont organisées par le Pays d’Art et d’Histoire Transfrontalier des Vallées Catalanes.

LA CHAPELLE SAINT-MARTIN-DE-FENOLLAR À MAUREILLAS-LAS-ILLAS

Situé près de l’ancienne voie Domitia, à proximité de la ville du Boulou, cet humble édifice d’architecture pré-romane abrite de très belles fresques du XIIème siècle. Ce décor présente l’histoire de l’Incarnation (Annonciation – Nativité – Annonce aux bergers – Adoration des Rois Mages) et au-dessus la vision de la Majestas Domini, inspirée de l’Apocalypse : le Christ, entouré du Tétramorphe, reçoit l’hommage des vingt-quatre vieillards.

Il s’agit du plus important décor peint du Roussillon, plutôt proche, par le style, des productions méridionales d’Aquitaine et du Languedoc, et différent du Grand Style italo-bizantin, illustré par les peintres de Taül (Catalogne Sud).
Par sa palette réduite et par sa puissance d’expression, cette œuvre singulière impressionna fortement des artistes comme Picasso et Braque en 1910.

LA CHAPELLE SAINT PAUL À REYNES

Elle a certainement été construite au Xème siècle. La chapelle actuelle a été terminée en 1686, sous le règne de Louis XIV.
Bas-relief du XVIIᵉ siècle, monument historique.
Ce sanctuaire s’appelle aussi « Sant Pau Dels Enamorats » ou « Sant Pau de les Botifarres. »

LA CHAPELLE DU VILA À REYNES

Elle est mentionnée en 1021 sur le testament du comte Besalù. En 1114, elle a été consacrée par l’évèque du comté d’Elne.

PATRIMOINE NATUREL

LE COL DE L’OUILLAT À L’ALBÈRE

Rendez-vous sur les hauteurs du Vallespir au Col de l’Ouillat à l’Albère et respirez à pleins poumons les senteurs de la forêt ambiante. Profitez d’une balade en famille et admirez les essences forestières comme les pins laricio ou les hêtres pour une totale connexion avec la nature. Contemplez la fontaine « Reina de les Fonts » conçue au XIXème siècle par Manel, le Berger de l’Albère. Surplombez le Vallespir en profitant de l’extraordinaire vue panoramique depuis le col et regardez au loin la montagne sacrée des Catalans : Le Canigó !

Pour la pause repas, asseyez-vous autour d’une table de pique-nique au cœur de la forêt ou bien laissez-vous servir à toute heure en terrasse du restaurant « Le chalet de l’Albère »  pour y déguster leurs spécialités composées de bons produits de terroir.

FONTFRÈDE À CÉRET

Sa verdure, sa fontaine fraîche, son balcon ouvert sur toute la plaine du Roussillon jusqu’à la mer Méditerranée, son altitude à plus de 1000 mètres en font un site privilégié quand vient la chaleur de l’été.
Mais Fontfrède c’est aussi une ligne de crête frontière. Un sentier emprunté au XIXe siècle par les passeurs et les contrebandiers…

La proximité de la Catalogne sud nous est rappelée par la stèle des Evadés de France : nombreux sont ceux qui, durant la deuxième guerre mondiale franchirent la frontière, guidés par des « passeurs » pour aller retrouver les forces libres, ce qui valut la croix de guerre à la ville de Céret.

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